Eugène Ledoux (1877-1949), hospitalo-universitaire avant l’heure

Laurent Tatu

L’histoire de l’école de médecine de Besançon est durablement marquée par Eugène Ledoux (1877-1949), qui la dirige de 1925 à 1944, à la suite du long mandat (1902-1925) de Félix Prieur de Grandville (1859-1927). Ces deux directeurs assurent plus d’un demi-siècle de stabilité et de développement de l’école de médecine.

Portrait d’Eugène Ledoux (1877-1949). Collection particulière. Ramsayer.

Eugène Ledoux est né dans une famille bisontine de tradition médicale. Il effectue la première partie de ses études médicales à l’école préparatoire de Besançon, puis part à la faculté de médecine de Paris, où il soutient sa thèse en 1904. Revenu en Franche-Comté, il participe à la Grande Guerre comme médecin aide-major, puis est nommé professeur de clinique médicale à l’école de médecine.

Il travaille à l’hôpital en même temps qu’il exerce ses fonctions universitaires. Ledoux devient médecin-chef de l’hôpital Saint-Jacques et s’investit dans la prise en charge des maladies contagieuses, en particulier de la tuberculose. À la fin des années 1930, il fait construire, sur le site de l’hôpital Saint-Jacques, le pavillon des contagieux, qui prendra le nom de pavillon Ledoux après la Seconde Guerre mondiale. Son œuvre universitaire est également importante pour l’enseignement de la pharmacie. Il inaugure, en 1934, une école de pharmacie à proximité du palais Granvelle. Au sommet de sa carrière professionnelle, il est nommé membre correspondant de l’Académie nationale de médecine. Eugène Ledoux décède en 1949 ; son fils, André Ledoux (1912-1983), sera médecin-chef du service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital Saint-Jacques.

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