La plaque commémorative aux morts de la Grande Guerre de l’école de médecine

Laurent Tatu

La Première Guerre mondiale bouleverse le fonctionnement de l’école de médecine bisontine. Une partie de ses locaux est transformée en services d’hospitalisation militaires. De nombreux professeurs et étudiants avancés dans leur cursus sont mobilisés comme médecins militaires. Les étudiants les plus jeunes sont envoyés au front comme simples soldats.

Plaque du monuments aux morts de l’école de médecine et de pharmacie, hall de l’UFR sciences de la santé sur le site des Hauts-du-Chazal. Emmanuel Laurent.

Treize noms figurent sur la plaque commémorative des morts pour la France de l’école de médecine réalisée après l’armistice. Trois étudiants sont tués en combattant au front comme soldats : Marie François Bouquet (1893-1915), Maurice Simeray (1891-1914), étudiant en pharmacie, et Maurice Heitz (1895-1915), le fils de Victor Heitz (1861-1926), professeur à l’école de médecine. Deux étudiants plus avancés dans leurs études, mobilisés comme médecins auxiliaires, décèdent également sur le champ de bataille : Isidore Decreuse (1889-1915) et Marcel Mégnin (1892-1915). Cinq médecins déjà en exercice, mobilisés comme médecins aide-majors, et qui ont fait leurs études à l’école de médecine, figurent aussi sur la plaque : Henri Vichet (1890-1916), Louis Goux (1890-1916), André Aubertin (1890-1916) et Léonce Magnin (1889-1916), le fils d’Antoine Magnin (1848-1926), professeur à l’école de médecine ; le médecin aide-major Henri Galliot (1892-1918) meurt, lui, de la grippe espagnole. Un seul professeur de l’école,Jules Marie Hyenne (1873-1916), mobilisé comme médecin dans un hôpital militaire, meurt de maladie.

Deux noms figurent de manière plus surprenante sur le monument : Palmyr Cordier (1871-1914), mort dans un hôpital militaire de la ville après une blessure au combat. Ce grand nom de la philologie sanskrite et tibétaine est d’origine franc-comtoise, mais n’a pas fait ses études à Besançon. Théodore Guilloz (1868-1916), lui, ancien élève de l’école de médecine de Besançon et professeur de radiologie à la faculté de médecine de Nancy, meurt de complications de maladies durant le conflit.

En 2017, à l’occasion du cinquantenaire de la faculté de médecine et de pharmacie de Besançon, la plaque commémorative est restaurée et replacée dans le hall d’accueil de la nouvelle faculté des Hauts-du-Chazal. 

Notes :
ARTICLES SIMILAIRES :
error: Contenu protégé.