Le manuscrit 977 de la bibliothèque municipale de Besançon date de 1737. Il s’intitule « Abrégé historique de l’établissement des droits, des privilèges, du régime et du gouvernement de l’université du comté de Bourgogne ». Son frontispice, dessiné à la plume et teinté à l’encre de Chine, représente les grandes armes de France, « d’azur à trois fleurs de lis d’or, timbrées de la couronne royale fermée », entourées du collier de l’ordre de Saint-Michel et de celui du Saint-Esprit, et encadrées par deux palmes, le tout posé sur un piédouche orné des symboles de la Justice, du Savoir, des Arts et de l’Abondance.
L’ensemble est abrité sous un pavillon couronné, au drap d’azur semé de fleurs de lis doublé d’hermine. Celui-ci est accosté, à gauche, par le blason du comté de Bourgogne, et, à droite, par l’un des sceaux de l’université de Franche-Comté à présent installée à Besançon. Une première « banderole volante » passe derrière la couronne royale. Elle porte le cri de ralliement des armées royales, en vigueur du début du XIIIe siècle au XVIe siècle, Montjoye S[ain]t Denis. Un second « ruban volant » porte la devise de la France royale, Lilia non laborant neque nent, tirée d’un verset de l’Évangile de saint Matthieu, et qui signifie « les lis ne peinent ni ne filent ».