Monnaies
Les unités monétaires que l’on trouve le plus souvent dans les documents sont exprimées en monnaie de compte. Après la conquête française, il s’agit de la livre tournois ou « monnaie du royaume », qui équivaut à 20 sols et 240 deniers. Au XVIIIe siècle, le terme « franc » est parfois utilisé à la place de livre, ce qui peut prêter à confusion. En effet, le franc comtois ne valait que deux tiers de livre, soit 13 sols 4 deniers. Un franc comtois, appelé « monnaie ancienne du pays », vaut 12 gros, 48 blancs ou 144 engrognes.
Les pièces de monnaie qui circulent, françaises ou étrangères, ont une valeur en monnaie de compte qui fluctue. Les monnaies françaises les plus utilisées sont le louis d’or, l’écu d’or, puis d’argent (à partir de 1580), et surtout la monnaie de billon (ou petite monnaie) à base de cuivre.
Mesures
Avant 1789, il existe une grande variété de mesures locales. Le même terme ne désigne donc pas les mêmes valeurs. La longueur se mesure en pouce, pied, aune et perche ou toise. Par exemple, un pied de Besançon équivaut à 31,4 cm, un pied de roi 32,48 cm, un pied ancien de Bourgogne 33,12 cm.
Les mesures de superficie dépendent de la nature des cultures : journal pour les champs, fauchée ou soiture pour les prés, ouvrée pour les vignes, arpent pour les forêts. Là encore l’équivalent en unités métriques est très variable : en Franche-Comté, un journal peut mesurer de 20,63 à 45,20 ares, mais le cas le plus fréquent est de 35,5 ares.
Les mesures de poids sont l’once, le marc (8 onces), la livre (2 marcs) de 489,5 grammes, le quintal (100 livres). Pour les grains, on utilise la mesure, l’émine ou la quarte. Pour les liquides, la pinte (1,1 litre), la channe (2,2 litres), la feuillette (117 litres) et le muid (284 litres), mais avec des variations selon les liquides.
Le sel est vendu en pains (ou salignons), bénates (12 pains) et charge (4 bénates) ; un pain de sel pèse de 1,22 kg à 1,7 kg selon les types de pains.
