En France, la culture scientifique est une compétence régionale depuis la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles en 2014. La région Bourgogne Franche-Comté, qui menait déjà une politique très volontariste dans ce domaine, structure, finance et coordonne les acteurs. Pour faire vivre ce réseau, elle a déployé sur son territoire le réseau social Échosciences[1] et mis en place un forum régional annuel de la culture scientifique, ainsi qu’un comité de pilotage du schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI). Elle accompagne la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle proposée par les acteurs régionaux et les équipes de recherche des établissements par des programmes événementiels, des expositions, des formations, des productions numériques et artistiques.
Elle s’appuie pour cela sur l’unique centre de culture scientifique, technique et industrielle de Bourgogne Franche-Comté, « Le Pavillon des sciences ». Mais, consciente que la culture scientifique concerne et implique aussi de façon fondamentale les acteurs universitaires, la région BFC[2] accorde un rôle majeur à l’université Bourgogne Franche-Comté (UBFC), en tant qu’acteur fédérateur des établissements d’enseignements supérieurs régionaux, dans ses missions d’attractivité et de structuration, et dans le soutien aux projets de recherche. Dans cette dynamique régionale, depuis plus de dix années, les deux services de culture scientifique de l’université de Franche-Comté et de l’université de Bourgogne organisent en synergie des manifestations d’envergure régionale et nationale, portées par UBFC.
C’est ainsi que, par exemple, une manifestation régionale phare, la biennale arts et sciences a lieu de 2015 à 2021, sur le territoire régional, à l’initiative et avec le soutien de la région Bourgogne Franche-Comté. Elle est coordonnée par UBFC et ses établissements membres, en particulier les services de culture scientifique des deux universités. Après une édition en 2017 qui interrogeait les relations Humains-Nature (« Vivo ! »), l’édition 2021 s’est intitulée « Réseaux ! Partout tu tisses ». Cette manifestation invitait à voir, à expérimenter et à comprendre les réseaux qui nous entourent, qu’ils soient sanguins, neuronaux, sociaux ou de transport…, dans une approche scientifique et artistique. Le service sciences, arts, culture de l’université de Franche-Comté imagine alors Résopolis[3], une exposition en ligne, et refait l’expérience que Stanley Milgram a proposée aux États-Unis, en 1967, pour mesurer le nombre d’intermédiaires qui relient tous les habitants d’un territoire[4] (le résultat, qui reste discutable, fait état de trois intermédiaires seulement pour la région Bourgogne Franche-Comté).
De plus, en 2022, sous la houlette de Lionel Maillot, vice-président culture et lien sciences-société, UBFC est lauréate des appels à projets « Sciences avec et pour la société (SAPS) » du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce label a été attribué au projet Coopérations, coconstruit avec la région Bourgogne Franche-Comté, le Pavillon des sciences, en partenariat avec l’INRAE[5] Bourgogne Franche-Comté et l’OCIM (Office de coopération et d’information muséales). Symbole de l’ouverture des universités sur la société, le projet SAPS inaugure par exemple le HUB, une action permettant d’aider les structures culturelles ou associatives à travailler avec les chercheurs.
Entre 2018 et 2024, UBFC a coordonné le projet européen de la Nuit des chercheurs pour toute la France, porté par les services de culture scientifique des deux universités de Bourgogne et de Franche-Comté.
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