Collection historique de productions végétales et graines

Arnaud Mouly

La collection historique, dite de « graineterie » ou de productions végétales, du jardin botanique de Besançon et de l’université de Franche-Comté présente une large gamme d’échantillons végétaux. Ils vont de l’échantillon brut jusqu’aux produits finis : alimentaires, textiles, médicinaux, etc. Cette collection, composée essentiellement de graines datant d’un siècle ou plus, est en grande partie issue de provenances étrangères, notamment des anciennes colonies. Elle comporte plus de cinq mille objets botaniques dont les voies et les finalités de constitution n’ont pas laissé beaucoup de traces, ni n’ont bénéficié d’aucun inventaire récent. Cette volumétrie exceptionnelle en fait l’une des principales collections historiques publiques de graines du pays.

Collection pédagogique de graines et plantes conservées dans des bocaux : plantes légumineuses, oléagineuses, tannantes, etc. du Sénégal, de Saïgon, du Cambodge, d’Inde française, de Madagascar.université de Franche-Comté, Jardin botanique. Gérard Dhenin.

Contrairement à de nombreuses régions portuaires et d’échanges ouvertes sur le monde, Besançon et la Franche-Comté n’ont jamais disposé d’un institut colonial universitaire lié à la chambre de commerce locale, ni d’enseignements de botanique agricole tropicale. Comment une telle collection de produits végétaux mondiaux a-t-elle pu être constituée à Besançon ?

Une partie des échantillons vient de l’institut colonial et du musée colonial de Marseille (1893-1933) sous l’égide du Dr Édouard Heckel (1843-1916), sans que l’on sache s’il s’agit d’achats, de dons ou d’échanges. Divers échantillons, peu nombreux, viennent directement d’échanges avec des institutions scientifiques coloniales (compagnie lyonnaise de Madagascar, jardins des gouvernements coloniaux, laboratoires de recherche coloniaux, services forestiers…). Un don de deux cents pièces environ a été effectué par la chambre de commerce de Lyon lors du démantèlement de son école coloniale et du musée associé, laquelle a sollicité, sciemment, l’institut botanique et le jardin botanique de Besançon en tant qu’institution pouvant accueillir ses collections. Cette sollicitation souligne le réseau scientifique de Besançon, car, à deux reprises dans un temps court, des botanistes lyonnais sont venus diriger l’institut et son jardin : Antoine Magnin (1884-1921) et Antonin Tronchet (1945-1974).

En parallèle, sont engrangées des acquisitions grâce aux activités internationales françaises, des productions locales, liées à la station agronomique de Franche-Comté, puis au centre d’études agricoles de l’université. L’essentiel de la collection consiste en environ 2 500 petites fioles de verre, qui présentent un étiquetage uniforme et moderne, mentionnant les noms de plantes en latin. Elles se rattachent probablement à des graines récoltées sur les plantes vivantes du jardin botanique. On peut noter quelques collections insolites comme le Coco-fesse, des vermicelles de riz d’Asie et des crêpes de caoutchouc.

L’usage pédagogique de ces collections anciennes semble avéré pour l’enseignement de la médecine et de la pharmacie, des sciences naturelles et des sciences agronomiques. En effet, une partie des étiquettes d’organisation générale en mentionne les propriétés ou usages : oléagineuses, sucrières, masticatoires …

La collection historique, dite de « graineterie » ou de productions végétales du jardin botanique de Besançon et de l’université de Franche-Comté, présente une large gamme d’échantillons végétaux. Ils vont de l’échantillon brut jusqu’aux produits finis : alimentaires, textiles, médicinaux, etc. Cette collection, composée essentiellement de graines datant d’un siècle ou plus, est en grande partie issue de provenances étrangères, notamment des anciennes colonies. Elle comporte plus de cinq mille objets botaniques dont les voies et les finalités de constitution n’ont pas laissé beaucoup de traces, ni n’ont fait l’objet d’aucun inventaire récent. Cette volumétrie exceptionnelle en fait l’une des principales collections historiques publiques de graines du pays.

Contrairement à de nombreuses régions portuaires et de commerce ouvertes sur le monde, Besançon et la Franche-Comté n’ont jamais disposé d’un Institut colonial universitaire lié à la Chambre de commerce locale ni d’enseignements de botanique agricole tropicale. Comment une telle collection de produits végétaux mondiaux a-t-elle pu être constituée à Besançon ?

Une partie des échantillons vient de l’Institut colonial et du musée colonial de Marseille (1893-1933) sous l’égide du Dr. Édouard Heckel (1843-1916), sans que l’on sache s’il s’agit d’achats, de dons ou d’échanges. Divers échantillons, peu conséquents, viennent directement d’échanges avec des institutions scientifiques coloniales (Compagnie lyonnaise de Madagascar, jardins des gouvernements coloniaux, laboratoires de recherche coloniaux, services forestiers…). Un don de deux cents pièces environ a été effectué par la Chambre de commerce de Lyon lors du démantèlement de son École coloniale et du musée associé, laquelle a sollicité, de façon ciblée, l’Institut botanique et le Jardin botanique de Besançon en tant qu’institution pouvant accueillir ses collections. Cette sollicitation souligne le réseau scientifique de Besançon, car, à deux reprises dans un temps court, des botanistes lyonnais sont venus diriger l’Institut et son Jardin (Antoine Magnin 1884-1921 et Antonin Tronchet 1945-1974).

En parallèle, sont engrangées des acquisitions au travers des activités internationales françaises, des productions locales, en lien avec la station agronomique de Franche-Comté, puis avec le centre d’études agricoles de l’université. L’essentiel de la collection consiste en environ 2500 petites fioles de verre, présentant un étiquetage uniforme et moderne, mentionnant les noms de plantes en latin. Elles se rattachent probablement à des graines récoltées sur les plantes vivantes du jardin botanique. On peut noter quelques collections insolites comme le Coco-fesse, des vermicelles de riz d’Asie et des crêpes de caoutchouc.

L’usage pédagogique de ces collections anciennes semble avéré pour l’enseignement de la médecine et de la pharmacie, des sciences naturelles et des sciences agronomiques. En effet, une partie des étiquettes d’organisation générale en mentionne les propriétés ou usages : oléagineuses, sucrières, masticatoires…

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