Connue des Bisontins sous le nom de « fac de lettres », l’UFR SLHS se situe dans les locaux historiques des anciennes facultés des lettres et des sciences de l’université de Franche-Comté. Cette composante, une des plus importantes de l’UFC, accueille depuis les années 2020 environ 5 000 étudiants, représentant 20 % des effectifs de l’établissement. L’UFR SLHS occupe des bâtiments sis rue Mégevand et rue Chifflet, mais aussi, depuis 2012, le site de l’Arsenal (ancienne faculté de médecine et de pharmacie), en cours de rénovation. Durant les travaux, des salles provisoires sont implantées rue Louise Michel.

Créées en 1808, les facultés des lettres et de théologie s’installent d’abord dans l’ancienne abbaye Saint-Vincent, à laquelle se sont ajoutés les espaces conçus, en 1842, par l’architecte Alphonse Delacroix, puis la grande « façade » d’honneur édifiée en 1896, le long de la rue Mégevand[1].

Construite en 1896, cette aile est l’œuvre de l’architecte E. Gribling.
Dominique Bouteiller, 2007.

Ludovic Godard, avril 2014.
En 1950, l’université acquiert une partie du terrain de la Banque de France, ce qui lui permet de construire l’amphithéâtre Donzelot et le bâtiment D. Ils cohabitent à cette époque avec le laboratoire de physique de la faculté des sciences, bâtiment en bois disposé à l’emplacement des actuels espaces verts dans la cour principale. En 1958, l’acquisition des deux hôtels particuliers des 18 et 20 rue Chifflet[2] permet une extension notable : bureaux, salles de cours et salons d’honneur, utilisés en particulier pour les soutenances de thèse, séminaires, journées d’étude et colloques. Durant les années 1960 à 1980, une cafétéria étudiante s’installe dans les caves des 18-20 rue Chifflet. Depuis 1963, la faculté, puis l’UFR utilisent également le 47, rue Mégevand[3]. De 1970 à 2012, du fait de la montée rapide des effectifs étudiants, elle se déploie sur une partie de l’ancien couvent des Carmes (comprenant notamment l’amphi Granvelle[4]) et, de 1989 à 2010, dans des locaux rue Sarrail[5]. En 1999, les chimistes, qui continuaient d’occuper le bâtiment D depuis le départ de la faculté des sciences pour la Bouloie en 1964, y déménagent à leur tour. Pour répondre de manière pérenne à l’accueil des étudiants, la cour de l’hôtel Parisiana (derrière le restaurant universitaire du Crous) voit la construction, en 1992-1993, de deux amphithéâtres de 200 places, Petit et Lévêque (du nom de deux anciens doyens) et de six salles de cours baignées de lumière.

Architecte Jean-Pierre Estrampes. Gérard Dhenin, 2023.
Enfin, en 1994, l’amphithéâtre Donzelot est transformé.

Cours de sciences du langage avec Jean-Marie Viprey, enseignant-chercheur, 2016. Ludovic Godard.
Les locaux de l’UFR SLHS abritent également la bibliothèque universitaire lettres et sciences humaines, dont la salle de lecture est installée dans l’ancien muséum d’histoire naturelle. Dans peu d’années, cette BU va, à son tour, déménager dans le nouveau lieu parfaitement adapté de la grande BUBA (bibliothèque universitaire et bibliothèque d’agglomération) à Saint-Jacques.
L’UFR SLHS est aujourd’hui la seule composante ayant un campus au centre-ville, animant ainsi la vie bisontine au cœur de la cité. Aujourd’hui, 230 enseignants-chercheurs et 77 personnels participent à son bon fonctionnement. L’organisation de la composante s’appuie sur des services administratifs et techniques (informatique et audiovisuel, logistique, scolarité, SAWE – gestion des salles et des examens –, communication, financier et personnel) afin de mener ses missions d’accueil des étudiants, d’enseignement, de recherche et de diffusion de la culture scientifique dans un environnement optimal.
La composante accueille 14 mentions de licences – 6 en sciences humaines et sociales (SHS), 8 en arts lettres et langues (ALL) –, 2 licences professionnelles – une dans le domaine de la culture : développement et protection du patrimoine culturel, spécialité métiers de l’exposition et technologies de l’information (METI) ; la seconde dans le domaine de la valorisation des territoires : industrie agro-alimentaire, alimentation spécialité responsable d’atelier de productions fromagères de terroir –, 1 DEUST en arts du spectacle et 17 mentions de masters (respectivement 8 en SHS et 9 en ALL) ; enfin, 3 cursus master ingénierie (CMI), appuyés sur les formations de géographie, d’information-communication et d’histoire/histoire de l’art, se sont récemment développés. Les formations s’organisent pour la plupart en départements. Les laboratoires de recherche y sont impliqués à partir du master.
Dix laboratoires de recherche sont accueillis à l’UFR SLHS : AGIR (Logiques de l’agir – philosophie), ELLIADD (édition, littératures, langages, informatique, arts, didactique, discours), Centre Tesnière (recherche en linguistique et traitement automatique des langues), ISTA (Institut des sciences et techniques de l’antiquité), Laboratoire de psychologie, LaSA (sociologie et d’anthropologie), Centre Lucien Febvre (ancien Laboratoire des sciences historiques), CRIT (Centre de recherches interdisciplinaires et transculturelles, anciennement littérature et histoire des pays de langue européenne), ThéMA (Théoriser et modéliser pour aménager) et Chrono-environnement. Moteurs de la recherche, les laboratoires accueillent les enseignants-chercheurs qui y développent des activités personnelles ou des programmes collectifs, et les étudiants, qui peuvent y faire des stages ou des projets, et être pleinement intégrés à partir du master. Des programmes de recherche transdisciplinaires permettent aux membres de laboratoires différents de travailler sur des thématiques d’histoire ou des thématiques sociétales communes. Ces axes transversaux se développent également au sein de l’unité d’appui et de recherche, la Maison des sciences de l’homme et de l’environnement, MSHE Claude Nicolas Ledoux.
Les résultats des travaux des enseignants-chercheurs de l’UFR SLHS, publiés dans le monde entier, le sont également aux Presses universitaires de Franche-Comté[6] dont une collection, les « Annales littéraires », inscrit une histoire particulière avec la « fac de lettres ».
Les directeurs successifs
Pierre Lévêque (1964-1970), Jacques Petit (1970-1980), Marita Gilli (1980-1986), Pierre Lévêque (1986-1990), Jean-Philippe Massonie (1990-1997), Jean-Jacques Girardot (1997-2001), Claude Condé (2001-2006), Antonio Gonzales (2006-2010), André Mariage (2010-2020) et Pascal Ducournau depuis 2020.