À partir de 2007, lors du mandat du président Claude Condé, l’université de Franche-Comté s’engage dans une dynamique innovante de développement durable, remarquée au niveau national. Sous l’impulsion de Joël Berger, vice-président chargé des moyens, un comité de pilotage composé de personnels, administratifs et enseignants-chercheurs, et d’étudiants se constitue, conduit par Jean-Pascal Ansel, chargé de cette mission nouvelle. Cette commission élabore un tableau de bord d’actions selon quatre axes, avec un échéancier et des indicateurs, se déclinant en objectifs opérationnels mesurables, atteignables et quantifiables.

Intitulé « stratégie et management », le premier axe définit le développement durable comme indicateur de pilotage dans le contrat d’établissement. L’UFC devient membre du Club développement durable des établissements publics, piloté par le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables et participe, à l’automne 2007, au Grenelle de l’environnement. Différentes manifestations de sensibilisation sont organisées : séminaires, forums des métiers de l’environnement, charte d’engagement aux bonnes pratiques pour les étudiants et les personnels, accompagnés d’outils de communication : un site internet, des newsletters, des livrets…

Le deuxième axe met en place une politique sociale. Le projet « égalité des chances » est retenu lors de l’appel d’offres du ministère, avec un budget spécifique permettant d’alimenter [JB1] des dispositifs d’aide à la réussite. Il comporte également l’écriture d’un guide « Vie étudiante et handicap » ou la pose de rampes et d’ascenseurs pour personnes à mobilité réduite.

Le troisième axe « enseignement et recherche » intègre les trois dimensions économique, environnementale et sociale du développement durable dans plus de trente parcours de formation. Une collaboration avec l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) sensibilise les étudiants se destinant à l’enseignement aux enjeux environnementaux. En complément, sont recensés les laboratoires de recherche qui peuvent apporter leur expertise dans ce domaine (protection des écosystèmes, milieux naturels, eaux, qualité de l’air, énergie, transports, aménagement du territoire, santé publique).

Le quatrième axe porte sur la « gestion écologique du campus ». En partenariat étroit avec l’ADEME, l’UFC est la première université française à réaliser un bilan carbone, qui restera longtemps un modèle pour beaucoup d’autres universités.

Cette étude a pour objectif d’estimer la quantité de gaz carbonique (CO²) ou d’autres gaz à effet de serre (méthane et gaz fluorés) rejetée dans l’atmosphère par les activités universitaires. Elle permet de constater que le chauffage et l’électricité sont à l’origine des plus gros dégagements de CO², devant les transports et l’entretien des bâtiments. Ce qui confirme l’intérêt du choix du bois, retenu pour la chaufferie qui alimente le réseau de chaleur du campus de la Bouloie. Les écolabels sont intégrés dans le renouvellement des marchés publics, constituant également un modèle d’avancée sur le plan national. Le tri des déchets est instauré avec des partenariats pour la valorisation et des dons solidaires. Dans le cadre de la politique de réduction des gaz à effet de serre, des mesures incitatives sont prises en faveur de véhicules faiblement polluants, lors du renouvellement des voitures de service. Une voiture électrique de première génération est acquise. Vingt-cinq vélos à assistance électrique, les tout premiers sur le marché, achetés en deux vagues, sont mis à disposition des personnels pour favoriser les déplacements en mode doux entre les UFR et les services.

Le remboursement partiel des transports collectifs est pris en charge pour les personnels et un plan de déplacement vélo est conçu pour les étudiants avec la ville de Besançon. Enfin, l’entretien des espaces verts et des espaces boisés est confié à une entreprise extérieure qui pratique la gestion raisonnée et le compostage des déchets.