La faculté de Théologie à Dole

Manuel Tramaux

Science maîtresse de l’université dès les origines, la théologie, enseignée à Dole puis à Besançon, vise principalement à former les nombreux ecclésiastiques et à graduer les clercs qui prétendent aux postes ouvrant à prébendes et autres bénéfices.  

“Veüe d’une partie du Collège de Dole, le 10 Janvier 1610”. Dessinée par Étienne Martellange, cette vue représente une partie du collège des Jésuites ainsi que la collégiale Notre-Dame de Dole, construite entre 1509 et 1596, entourée par les maisons de la capitale de la Comté. Bibliothèque nationale de France, Réserve UB-9-Boîte FT 4.

L’université, fondée à Dole en 1423, ne propose l’enseignement de la théologie qu’en 1437, quand se relâche le quasi-monopole de la Sorbonne en la matière. Deux chaires sont créées, d’où on enseigne la théologie en se fondant sur l’explication de l’Écriture sainte d’une part, et sur celle de la scolastique d’autre part. Cette dernière est représentée essentiellement par les sentences médiévales de Pierre Lombard et par les développements ultérieurs de Thomas d’Aquin, abordés sous forme de traités (Trinité, Rédemption, Sacrements, …). La philosophie y est prise en compte, mais tenue pour secondaire, car considérée comme « servante de la théologie ».  

Mention du doctorat en théologie “DOCTOR ORDINARIUS THEOLOGIAE”. Bibliothèque municipale de Besançon, Ms 983, f°3 v°.

D’après les statuts postérieurs à 1490, trente mois d’assiduité sont requis pour obtenir chaque grade universitaire dans cette discipline. La fondation à Dole d’un collège par les jésuites en 1582 où la théologie est enseignée dès le départ, met en péril la faculté de théologie de l’université de Dole tant le prestige de ce nouvel ordre religieux est grand. Il faut attendre l’union de ces deux institutions en 1618 pour régler partiellement le problème.  

“Sacrofanta Theologiae”. Bibliothèque municipale de Besançon, Ms. 983, f°56 v°.

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